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mes romans, mes historiettes, mon jardin

Poeme: Je suis l'esclave de la langue sans être celui des hommes

Dona…. Madonna,
Don de Dieu !
Du haut de ton éminence
Ici jalousée ( !)
Et de l’abysse de ma différence, 
Mon regard ardent
S’abreuve de  ton coruscant
Te  magnifie à sens unique, toi   

La Patricienne
De mes aspirations !

Assujetti depuis des générations !
Quémandant  
Quelque bouée sauveuse
Pour immuniser mon ego,
Je briserai à coup de missile
Longue portée,
Les servitudes qui répriment
Mon émancipation !
Las d’être soumis à celui-ci
Puis à celui-là
Alors qu’en face
Il y a toi !                                               
Eminente.

Émérite.

Que lumière,  en moi
Se génère
Par ton esprit,
Ton génie
Et tes lettres  !
Pour étancher
Ma soif d'inculte !
Pour imiter, concevoir
Les  lacis du savoir
Par toi  essartés depuis des lustres !
Pour conjurer ces démons,
Ces  rustres
Pontifes de l’obscurité !
Qui assassinent les étoiles !

Du goût, du raffinement,
Gerbe de cytises !
De  la pureté de ton expression,
Harmonie séraphique !
De ton accent insolent
De  tes valeurs et blasons
De ton  affection,
De  tes tares même,
De tes imperfections
Je suis épris, 
Passionnément 
Irrémédiablement !

Langue adulée !
Pierre en tout précieuse
Fors en sentiments
Réprouvée ici pourtant
Ton soupirant
A sens unique                                        
Te clame haut
Sa flamme,
Son amour avéré
Si tu condescends
A le souffrir !
Toi Langue de Molière
Madone séraphique

Tu as  contribué
A mon déchirement !
Quête d’identité,
Je suis fier pourtant
De prendre parti pour toi !
De  déployer ton label
Immarcescible en moi !
De te déclarer allégeance
De saisir la pertinence
D’être claustré dans ton 
rang
Toi, Langue de Molière
Madone  révérée

Ceux-là même,  que ton sein a nourris,
Privilège d’en frôler l’aréole,
Qui savourent  ton opulence,                           
Qu’ils désavouent du reste,
Ne peuvent
Te magnifier
Comme moi, de loin
Je te glorifie 
En  esquissant tes lexies
Soyeuses caresses,
Jouissant comme l’on éjaculerait
D’une femme tant désirée !
Parce qu’écrire est un acte sexuel !
Je te respire !
Toi, Langue de Molière
Madone estimée

     

 

 

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N
Je profite de la connection du PC de zhom pour t'envoyer un petit coucou des Charentes-Maritimes ou nous sommes en vacances pour quelques jours ... Bises de nous tous
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N
Un p'tit coucou en passant, je relis ton poème et je savoure tes mots, tout tes mots, ils sont si beaux !!!!! Bises
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A
Merci liliba pour ton lien. Merci pour le faite que mon poème te plaise et dire cela me fait pousser des ailes!
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L
Quel beau poème !<br /> J'ai mis un lien sur mon blog vers le tien, comme ça mes lecteurs (que j'espère nombreux) pourront aussi venir chez toi :
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N
Mille mercis pour ce poème si sensuel et si beau et qui me touche au plus profond de mon être ... je ne pouvais pas laisser passer cette dédicace comme cela, c'est pourquoi, ce matin, en allant me promener au pays de Dame-nature, j'ai fait quelques clichés souvenirs ... L'écorce des arbres que j'affectionne m'a inspiré quelques lignes d'un poème (sans rimes) que je te dédie à mon tour ... Bonne journée ! Bises et à bientôt !
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