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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 17:32
MOIS DE CHARITÉ .....

Chez moi à Bejouira, c’est le ramadhan et les gens (pas tous, heureusement) pensent que le ramadhan est le mois où il faut profiter au maximum de présence au lit.

Résultat : à part quelques courageux qui vont travailler disons à 40% de rendement, tous dorment et dorment encore, à longueur de journée.

Ils dorment jusqu’au moment de la rupture du jeûne et se réveillent alors pour profiter d’autre chose, des plaisirs de la table. Ils s’empiffrent de sucreries, et de viandes, et de desserts, et de crème et de boissons et j’en passe. Ils ne se privent de rien et s’empiffrent sans se gêner.

Après cela ils sortent et occupent la rue et les endroits les plus incongrus jusqu’à une heure avancée de la nuit sans se soucier de ne pas gêner ceux qui ne sont pas d’accord avec leur euphorie dérangeante et qui, ceux-là doivent se réveiller normalement le matin pour aller travailler. .

Le but du ramadhan est de pratiquer sa foi sans porter atteinte à la liberté d’autrui. Ramadhan est là pour faire prendre conscience qu’il y a des personnes qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts et qu’il y a des gens qui n’arrivent même pas à se nourrir et nourrir leurs enfants. Il n’y a qu’à voir ces réfugiés Maliens qui arpentent nos rues à quémander le minimum : qui s’en occupe donc en ce mois dit de piété et de charité ?

Si seulement on arrêtait de gaspiller, on aurait aidé d’autres à manger à leur faim et on aurait évité de jeter à la décharge durant un seul mois par exemple, 12 millions de litres de lait sur une consommation de 150 millions de litres, 120 millions de baguettes de pain sur 4,1 milliards de baguettes de consommation durant ce seul mois de ramadhan.

Bon Appétit.

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 18:12

Nos frères Maliens réfugiés ont parcouru de longues distances dans des conditions déplorables et sont arrivés chez nous ayant abandonné leurs foyers et leurs biens, fuyant la mort !

Exténués, affaiblis et ils ont besoin de notre aide.

Ils sont là dans nos rues à même les trottoirs à faire l’aumône

Leurs enfants sont les plus exposés et toutes ces familles souffrent le martyr.

Faisons appel à notre conscience et soyons généreux envers eux

Nous pouvons les héberger, nous pouvons leur donner à manger, nous devons les aider !

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 16:14

http://Lisabuzz.com parle de Adour.over-blog.com : Tantôt drôles, tantôt émouvants, toujours enrichissants, les posts écrits par Adour abdelmadjid font du blog Adour.over-blog.com un grand espoir du web de demain. Il s agit, parait-il, du blog dont les lecteurs disposent du QI le plus élevé. Cela ne m étonnerait pas. Pourvu que Adour abdelmadjid ne s arrête jamais de nous régaler ! signé http://blog.lisabuzz.com

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 16:12

Si l’on se réfère aux volontés d’Alfred Nobel, le prix Nobel doit être attribué à « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ».

Le comité Nobel norvégien doit considérer que la centrale syndicale tunisienne UGTT répond à cette définition, puisqu’elle a retenu sa candidature pour le prix Nobel de la paix qui aura lieu le 10 octobre 2014.

L’UGTT dont le siège est à Tunis, a été fondée en 1946 par Farhat Hached. Elle est la principale centrale syndicale de Tunisie et compte 750 000 adhérents.

En 2010, dans un contexte de profondes inégalités sociales et régionales, alors que règnent la corruption et le népotisme, l’acte de désespoir d’un petit vendeur de fruits et légumes ambulant Mohamed Bouazizi va déchaîner la rage populaire.

Pendant quatre semaines, de décembre 2010 à janvier 2011, le peuple tunisien manifestera son indignation contre le pouvoir en place. Cette révolution que les tunisiens ont baptisée « la Révolution de la dignité » aboutira au départ du dictateur tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, en poste depuis 1987.

Après avoir balayé le pouvoir en place, une assemblée constituante composée principalement par les membres du parti islamiste Ennahda, fût élue afin de promulguer une nouvelle constitution.

S’engage alors un combat pour la laïcité, contre l’endoctrinement religieux que l’Ennahda met en œuvre dès les premières sessions de la nouvelle assemblée.

A cette attitude peu démocratique, s’ajoute une détérioration des conditions de vie du peuple tunisien, ainsi qu’une augmentation du chômage, de l’inflation et de la dette publique.

La nouvelle constitution est en cours d’élaboration, mais la baisse de la popularité de l’assemblée constituante entraîne le rejet des premières propositions du texte de loi. Le pays replonge dans une situation de crise et la division du pays laisse craindre l’explosion d’une guerre civile.

Le double assassinat d’un des dirigeants du Front populaire de gauche, Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, chef de file du parti Mouvement du peuple et député au parlement provisoire tunisien provoquera un mouvement de rage populaire.

C’est dans ce climat d’extrêmes tensions que l’UGTT tentera d’établir, en 2012, un dialogue national, mais elle sera empêchée par le refus du pouvoir islamiste. S’en suivra deux autres tentatives de conciliation qui aboutirent finalement, en octobre 2013, après 70 jours et nuits de longues et dures tractations.

La persévérance et la conviction que c’est dans le dialogue que se trouve la clef de tous les problèmes, a permis à l’UGTT d’étouffer une situation grave qui aurait pu faire encore de nombreuses victimes.

La Tunisie sort la tête haute de cette épreuve, elle devra à présent panser ses plaies et reprendre confiance.

Grâce à l’UGTT, à l’issue de ces négociations, une feuille de route et un processus de dialogue national ont vu le jour.

La jeunesse tunisienne, déjà affaiblie avant la révolution, a été particulièrement touchée par la précarité avec un taux de chômage de 30% et à l'heure actuelle au sein d'un pays encore divisé ces jeunes tentent de trouver leur place, un emploi et de se construire un futur. Des dispositifs tels que le site en ligne Tayara proposent des opportunités d’emploi à ces jeunes qui devront à leur tour faire preuve de persévérance pour retrouver leur dignité et redonner à la Tunisie un avenir prometteur.

C’est donc une victoire de la démocratie et de la paix sur la violence et la dictature. C’est une victoire du dialogue sur les armes A la différence des autres pays du « Printemps arabe », la Tunisie a su tirer des leçons du passé.

L’UGTT a démontré à quel point, il est important de lutter de manière pacifique pour la liberté d’expression, pour l’égalité et la paix.

L’organisation syndicale réunit donc tous les critères nécessaires à l’obtention du prix Nobel. La prise en compte de sa candidature est déjà une victoire en soi. Reste à attendre l’issue de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix qui aura lieu en Suède à Oslo le 10 décembre, jour anniversaire de la mort du Norvégien Alfred Nobel (1833-1896). Parmi les personnalités nommées, les bruits courent que les candidatures de Vladimir Poutine et du Pape François auraient été proposées.

Alors, on prend les paris pour L’UGTT ?

SUSANNA

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 16:31

Céline Larouche et Abdelmadjid Adour publient un second roman

Ce vendredi 21 février à 19h30 à la Bibliothèque municipale d’Alma, le grand public pourra assister au lancement du roman Alger-Montréal, le vent de l’aube. Une collaboration réussie entre deux auteurs et la rencontre de leurs cultures.

© Francine Deschamps

Abdelmadjid Adour et Céline Larouche, coauteurs du roman Alger-Montréal, le vent de l’aube.

Il s’agit du second roman écrit conjointement par Céline Larouche et Abdelmadjid Adour. Après avoir publié ensemble Avant que nos mémoires, voici qu’ils présentent ce deuxième ouvrage dont l’action se déroule simultanément à Alger et Montréal. On y raconte l’histoire fictive d’un policier et de ses coéquipiers qui tentent de contrer l’action de certains groupes terroristes.

Les deux auteurs ont produit chacun de leur côté, quelques-uns des chapitres du roman. Elle compose au crayon et lui à l’ordinateur. Elle écrit l’amour alors que lui s’intéresse particulièrement aux comportements humains et à la société. «Il y a une harmonie certaine entre nos deux écrits», précise Abdelmadjid Adour. Pour sa part, Céline Larouche apprécie ce travail d’équipe. «C’est un grand enrichissement. Je peux voyager à travers ses textes», souligne-t-elle.

Auteur de divers blogues, Abdelmadjid Adour a publié plusieurs romans dont Le ressuscité et La musulmane de Suède. «Écrire c’est pour moi une vraie passion. Laissez-moi devant un ordinateur et je n’ai besoin de rien d’autre», précise-t-il. Algérien d’origine, il apprécie tout particulièrement la société québécoise, notamment pour ses valeurs de respect, d’accueil et de liberté.

Céline Larouche a elle aussi plusieurs publications à son actif et elle privilégie actuellement la poésie. Son dernier recueil Analectes est paru en 2012 et elle souhaite en produire un autre prochainement.

44e titre des Éditions SM

Retraitée de l’enseignement, Céline Larouche a été cofondatrice des Éditions SM avec Yvon Leblond, décédé en 2009. Le roman Alger-Montréal, le vent de l’aube constitue le 44e titre de cette maison d’édition dont l’objectif est de faire rayonner la littérature d’ici et d’ailleurs. «Nous recevons beaucoup de textes et nous faisons nos choix en fonction de la qualité du récit et de l’intérêt du public», précise-t-elle.

Le roman Alger-Montréal, le vent de l’aube est disponible en version papier dans les librairies de la région et en version numérique sur le site vitrine.entrepotnumerique.com.

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 15:17
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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 01:07

Bonjour à tous

je vous annonce la parution de Alger-Montréal, le vent de l'aube que j'ai écrit en collaboration avec Céline Larouche propriétaire des Editions SM qui publient ce roman

et qui le distribuent

il est aussi distribué par Anel DeMarque dont voici le lien

http://vitrine.entrepotnumerique.com éditeurs/éditions SM/ Alger-Montréal

je vous souhaite une très bonne lecture

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 16:14

VIOLENCE, CRUAUTÉ……….

Pendant leur relation sexuelle, la mante religieuse tient son amant bien serré « dans ses bras » et beurk….elle choisit ce moment-là pour le tuer alors qu’il pense avoir atteint la félicité. Elle se met en devoir alors de le manger, de le croquer en commençant à le grignoter par la tête en premier lieu.

Beurk, beurk, beurk !

Que la nature est barbare, cruelle !

Les lions adoptent une stratégie de chasse en groupe pour « manger du buffle » dans la savane. Ainsi, une des lionnes se met à l’avant de sa victime qui au préalable a été choisie pour sa faiblesse puis éloignée sciemment du troupeau. La lionne joue au matador pour attirer le buffle qui tombe dans le piège en chargeant tête baissée. C’était le but recherché, car la lionne se jette alors sur le museau du buffle et s’y accroche fortement pour ne plus lâcher la proie et commencer d’ores et déjà le festin en croquant dans la partie supérieure du cou du buffle.

C’est alors que le reste de l’équipe des autres lions chasseurs se met à la besogne. Ils sautent sur le dos du buffle et s’agrippent chacun d’un coté. Ils n’attendent pas que leur victime s’effondre et se servent tout de suite de chair toute fraîche. Du sang gicle de partout, des morceaux de buffle vivant sautent dans toutes les directions. La victime lutte encore mais la lutte est vaine, elle plie, s’étend de tout son large et regarde se faire dévorer peu à peu sa propre chair. Mort atroce !

Que la nature est barbare, cruelle !

Me diriez-vous, finalement, rien qu'en regardant les infos, (armes chimiques, etc..) , que l’homme lui est loin de cette bestialité, de cette sauvagerie ?

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 13:45

CHARITE Versus EGOISME

Jeudi, un mois d’août brûlant !

Je devais aller au marché hebdomadaire de Tazmalt vendre le produit de mon travail maraicher. Un sac en jute d’haricots verts tendres et cueillis la veille, quelques caisses de tomates roses spécifiques à notre vallée de basse Kabylie, et un autre sac de piments bien ronds et frais.

Arrivé sur place, je m’installe dans le petit carré que j’ai l’habitude d’utiliser pour vendre mes produits de saison et je commence tôt à travailler, il me fallait satisfaire même mes clients les plus matinaux.

Mes produits sont connus, mes tomates par exemple ont une couleur qu’on ne peut trouver nullement ailleurs, elles sont de couleur rose. Elles sont de forme incertaine et irrégulières, elles ont des rides parfois tout le long de leur corps, elles ne paient peut-être pas de mine mais pour ceux qui connaissent leur goût, elles sont précieuses, uniques et j’en connais qui viennent de loin pour en acheter.

J’ai tôt fait de vendre la totalité de mon stock du jour, vers 10heures, mais il faisait tellement chaud ce jour-là qu’on se croirait à l’heure de midi J’avais terriblement soif et j’aurais donné beaucoup pour trouver une bonne bouteille d’eau fraiche !

Je me suis approché d’un magasin et j’ai demandé au propriétaire de me donner à boire. Je savais que tous les commerçants du coin avaient tous un petit réfrigérateur dans leurs boutiques et avaient en général, tous, de l’eau à boire. Le fameux propriétaire me regarda en coin et me signifia sèchement son refus catégorique, m’expliquant que s’il s’amusait à mettre à disposition de l’eau à boire pour tous ceux qui viennent faire leur marché il ne ferait rien d’autre de sa journée.

Quelle amère désillusion, mes amis !

La soif redoubla d’effets en mon gosier que je sentais encore plus sec après avoir essuyé cette terrible déception.

Je pris mes caisses vides et autres affaires et m’en alla rejoindre mon véhicule tout à fait là-bas à la sortie du souk. Je n’avais qu’à être prévoyant et ramener la prochaine fois un récipient ou une gourde pleine d’eau de la maison.

Je repris mon véhicule, essayant d’oublier ma soif et je repartis chez moi plutôt dépité et pas content du tout de ma journée au souk

Je fis un détour pour passer devant un magasin d’alimentation générale situé sur la route et là je ne me fis pas prier pour acheter une bouteille d’eau bien fraiche. Je me rassasie !

………

C’est la fin de la période de maraichage à la façon naturelle et j’arrêtais de récolter tomates et poivrons et par la même mes escapades hebdomadaires au souk pour vendre mes produits. Bien sûr, les cultures sous serres pouvaient continuer le travail et récolter encore et encore des produits maraichers variés mais n’égaleront jamais les produits que moi je cultive à l’air libre et de façon biologique, n’utilisant jamais d’engrais ni pesticides, ni toutes ces sortes de produits chimiques qui guérissent la plante d’un coté mais qui provoquent des dégâts énormes de l‘autre coté. Le secret de la bonne qualité des produits que je récolte réside aussi dans la qualité de l’eau avec laquelle j’irrigue mes plantes durant tout leur cycle de production. Mon puits d’eau se trouve, en effet, au pied du mont Djurdjura et l’eau que j’y puise est une eau de source pure, légère et naturellement nutritive.

……….

La terre de mon voisin est presque à l’abandon, il n’ya personne pour la travailler mais cette année il semblerait qu’il en soit autrement : il l’a loué à quelqu’un.

Début octobre, la terre de mon voisin commençait à verdir et sur toute son étendue les jeunes pousses de pomme de terre se développaient gaiement. Toute la superficie utile a été plantée en pomme de terre. Un système d’irrigation par jet d’eau fut placé par le nouveau cultivateur qui au préalable creusa un grand bassin à même la terre qu’il remplit à partir du puits de la ferme et à partir duquel les motopompes font jaillir l’eau comme le ferait la pluie naturelle.

Le hic, c’est que pour une telle superficie cultivée il fallait, beaucoup, beaucoup d’eau et moi je savais pertinemment que le puits de mon voisin n’avait pas un assez bon débit pour satisfaire la grosse demande en eau d’autant de pousses.

Tout semblait aller pour le mieux pour le locataire de la ferme de mon voisin sauf qu’un jour il vint vers moi me faire part de ses appréhensions.

……….

Je reconnus le personnage du premier abord. Le hasard fait toujours bien les choses. J’eus subitement soif car je me rappelais son refus catégorique, brutal et inhumain à mes yeux de me donner une gorgée d’eau pour étancher ma soif au souk un jour du mois d’août passé. Je me rappelle très bien de ce personnage et de sa manière hautaine et même blessante de me considérer ce jour-là.

Son attitude, sur le moment, était tout à fait autre et il se fit tout mielleux en m’abordant. Il me dit :

- Mon cher voisin, j’ai bien peur d’avoir fait un très mauvais calcul. Je ne suis pas à vrai dire du métier et je ne suis qu’un simple commerçant au souk de Tazmalt. Je suis venu tenter l’aventure de la pomme de terre sachant que ce lopin que j’ai loué est resté en jachère depuis un bon moment déjà.

Pourtant je risque fort de voir tous mes efforts ne pas aboutir et perdre ainsi tout mon investissement. En effet, l’eau du puits à partir duquel j’irrigue mes plants ne suffit pas à alimenter toute la superficie que j’ai cultivée.je suis venu vous demander de m’aider, de me permettre de puiser l’eau qu’il me faut à partir de votre puits que je sais être toujours plein.

Je lui répondis en toute sérénité :

- Je sais par expérience que le puits que vous utilisez n’est pas assez généreux et en cette période automnale, il va parfois jusqu’à s’assécher. A l’inverse mon puits qui est mitoyen, lui, est assez prolifique même en cette période. La raison en est que les sources souterraines qui alimentent les deux puits sont de provenances tout à fait différentes.

En tout état de cause, je ne vous laisserais pas tomber et je vous aiderai du maximum que je peux. A partir de demain vous pouvez installer votre motopompe et soutirer autant d’eau nécessaire à votre culture et ceci pour tout le temps qu’il faudra. Si votre motopompe est défectueuse, utilisez la mienne, ne vous gênez pas. Je n’exige rien de vous en contrepartie et je fais cela seulement par solidarité.

Il était vraiment tout confus, peut-être n’imaginait-il pas autant de facilité de mon côté. Son visage s’empourpra de plaisir et de reconnaissance. Nous nous tûmes pendant un moment et je repris :

-Mais dites-moi, est-ce que vous me reconnaissez, vous souvenez-vous de moi ?

Il me répondit, encore tout heureux, comblé de mon accord inestimable et qui lui permettait tout à coup de reprendre espoir et de gagner beaucoup d’argent :

- Oui il me semble bien vous avoir vu quelque part mais je n’arrive pas à bien situer où…

Je le fixe bien dans les yeux et lui assène :

-Eh bien je suis la personne qui vous avait demandé de me donner seulement une gorgée d’eau pour vaincre ma soif au souk, le mois d’aout passé, en pleine canicule !

Abdelmadjid ADOUR

Cette historiette est véridique, racontée par un fellah (agriculteur que je qualifierais de "Nou") de la région et dénote un comportement égoïste caractéristique des « Zeu » (voir l’article précédent intitulé : « Zeu » et « Nou » sur ce blog).

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 14:14

Dans le quartier de Bejaouira ou j’habite il se passe des choses……

Il y a, ici, deux catégories d’habitants,

Il y a eux il y a nous !

Dans ce texte, j’appelle les « Zeu » eux et les « Nou », nous !

« Les Zeu » , allusion faite à l’omelette, la casse, la brouille, le mélange des genres, la forme et le fond tordus, etc… et « Les Nou », (en poste à Bejaouira bien avant le 7ème siècle après JC), synonymes de mollesse, d’acceptation de tout, de cette bonté qui mène à sa perte, de résignation, de laisser faire, d’assimilation etc...

Eux et Nous avons eu pratiquement le même parcours de vie et sommes à peu près passés par les mêmes événements qui ont forgé l’histoire récente de ce pays qui nous voit vivre ensemble contre notre gré !

Pourtant faisant personnellement partie des « Nou » je me sens foncièrement différent des « Zeu » depuis que, entrant sur invitation justement d’un Zeu chez lui j’ai vu de mes propres yeux des briques manquantes à mon mur de clôture bâties là sur un mur de séparation à l’intérieur de sa propre maison à lui. C’est vraiment incroyable, ce monsieur mon voisin veut bâtir sa maison en détruisant progressivement la mienne et tout en me traitant par la parole mielleuse comme son meilleur voisin.

J’ai bel et bien reconnu mes briques car faites d’un genre de matériau léger, volcanique et blanc qu’on ne trouve pas aisément dans le commerce. Mon voisin de Zeu n’a pas eu le temps de procéder à un crépissage pour cacher mes briques et a complètement oublié que je pouvais les reconnaître en me faisant passer devant le mur de chez lui.

Je suis resté un bon moment abasourdi et figé devant le « spectacle ».Je me suis abstenu de tout commentaire mais ce jour-là mon opinion au sujet des Zeu était forgée.

Dans la cité, eux mangent dehors, à même le trottoir ou sur les pelouses que la mairie à eu du mal à planter et entretenir pour finalement les délaisser, de guerre lasse, après la destruction, l’anéantissement même du gazon par les va et vient incessants aussi bien des humains que des animaux irrespectueux de cette verdure.

Le soir venu donc, les Zeu se mettent bien à l’aise dans leurs habits larges et bien aérés (djellabas) et sortent prendre place sur les trottoirs en s’asseyant dans des positions incroyablement détendues, au vu et au su de tout le monde sans se gêner aucunement et bonjour les discussions, les rires à déranger gaiement les voisins Nou.

Un «Zeu» des ces bonnes gens a pris comme habitude de venir, lui, s’asseoir juste en dessous de la fenêtre d’un « Nou » pour se détendre chaque fin d’après midi et reste là parfois jusqu’à une heure avancée de la nuit. Le « Nou » ne s’étant pas senti gêné par la présence devant sa fenêtre du « Zeu » laissa faire et ne dit mot. Il demanda même à sa femme et à ses enfants de ne pas aller crier devant la fenêtre pour ne pas déranger le nouveau venu. Un jour ce nouveau venu, se sentant bien seul ramena un poste transistor qu’il prit l’habitude de placer sur le rebord de la fenêtre et l’allumer à fond pour savourer la musique « rai » qu’il aime par-dessus tout. Le lendemain d’autres « Zeu » se joignirent au premier et pendant ainsi plusieurs fins d’après-midi se constitua une joyeuse bande qui fit entendre ses sarcasmes, ses blagues douteuses et beaucoup de musique rai « à fond la caisse » juste au bord de la fenêtre de notre « Nou ».

Au bout d’une semaine, le « Nou » propriétaire de l’appartement, vraiment excédé, prit alors son courage à deux mains et sortit en plein vacarme devant chez lui pour s’expliquer avec les dérangeurs festifs et inconvenants.

-Excusez-moi de vous déranger, messieurs, je voulais juste vous dire que derrière cette fenêtre, il y a tout un salon qui peut vous contenir, ne pensez-vous pas que ce serait beaucoup plus confortable à l’intérieur ? Ma femme vous servira bien quelques friandises, du café....

Les « Zeu » comprirent bien l’allusion et l’homme qui s’occupait du poste radio se fit un devoir de diminuer le son et répondit :

-Vous pensez- que nous vous dérangeons, monsieur ?

Il existe vraiment des différences entre un Zeu et un Nou. Un Zeu viendra à ta table sans invitation, manger sa part et sournoisement, tout en rigolant, la tienne, te laissant à jeun ou mourant de faim et aura le culot de te traiter de son meilleur ami avec la prouesse de cacher son hypocrisie!

Les Nou aiment leur petit chez-eux et leurs petites habitudes familiales

Un Nou n’ira jamais se tenir devant la porte ou la fenêtre de quelqu’un sans raison et n’acceptera jamais de gêner son voisin par n’importe quel procédé que ce soit mais le problème est que même s’il sait que c’est lui qui est sur le bon comportement, il doutera quand même de lui-même et se dira « peut-être bien que les Zeu ont raison et qu’après tout, leur démarche est correcte ? » Cette manière de voir les choses des « Nou » les conduira à leur perte d’autant plus que les « Zeu » se mettent à procréer dans un élan démoniaque de démographie galopante alors que les « Nou » pensent que la politique de réduction des naissances est la mieux appropriée.

Les « Zeu » éduquent leurs enfants de manière bien singulière et pour tout résumer, lorsqu’un enfant rapporte à la maison le produit d’un vol qu’il aura commis sans être pris la main dans le sac, ses parents sont fiers de lui et lui disent en forme de compliment : « Bandit, petit escroc, toi, tu réussiras dans la vie, ton avenir est assuré ! »

Si un voleur « Zeu » est pris, toute la famille prend son bâton de pèlerin et va le disculper et le défendre bec et ongles. On criera sur tous les toits à l’injustice, on prendra les meilleurs avocats et on dira à qui veut entendre la fierté de défendre un « innocent », toute honte bue.

Ce qui n’est pas le cas chez les Nou car ici lorsqu’il s’avère qu’un membre de la communauté est juste un peu « hors normes », qui sort un peu des sentiers battus, qui ne respecte pas les règles de bienséance, on a honte de lui, on le déshonore, on le calomnie, il est de suite montré du doigt et remis sur la bonne voie même si on devait utiliser la manière forte quitte à l’excommunier.

Je suis passé, l’autre jour devant une école à majorité d’enfants de Zeu, et j’ai assisté à l’impensable : une nuée d’enfants ayant rempli au préalable leurs cartables de pierres s’est attaqué à la sortie de classe à leur pauvre enseignante. La jeune femme le visage en sang car atteinte d’un projectile n’a trouvé son salut qu’en fuyant vers l’intérieur de l’école.

Lors des fêtes de mariage ou autres occasions festives, les Nou sont plutôt réservés, mesurés et leurs actions se font avec modestie. Ils invitent par exemple juste le nombre qu’il faut de convives et font des fêtes en général intimes, familiales.

Chez les Zeu, par contre c’est l’exhibitionnisme et la course au démesuré, au disproportionné et au mauvais comportement sans limite. « C’est la fête, tout est permis » vous dira-t-on !

L’autre fois, je roulais en voiture sur une route bien fréquentée et à ce moment-là de la journée la circulation était encore bien dense. Arrivé à un endroit caractérisé par une pente très prononcée, la file de voitures devant s’est arrêtée et je fis de même. Je pensais qu’il s’agissait peut-être d’un contrôle routier quelconque ou même d’un accident et cela pouvait très bien bloquer la circulation. Il n’en était finalement rien ! Il s’agissait d’un cortège de mariée et les convives descendus de leurs voitures ont pris toute la largeur de la route pour faire une procession avec la mariée en dansant derrière une troupe de musiciens à la cornemuse. Les chauffeurs de la grande file de voitures commençaient à s’impatienter et d’aucuns écumaient de rage. Il a fallu attendre que la mariée arrive enfin chez elle, quatre cent mètres plus loin, pour que la route se désengorge et que je passe avec ma voiture qui commençait à chauffer dans la montée et sous la chaleur suffocante de la mi-journée.

Voilà l’esprit des Zeu qui consiste en un égoïsme caractérisé, qui consiste à faire passer ses propres lubies quitte à gêner le monde entier.

Mon quartier est de plus en plus caractérisé par la délinquance des « Zeu », les agressions, les vols, la prolifération des drogues etc….

La multiplication des véhicules et de motos n’est pas faite pour arranger les choses, les règles les plus élémentaires du code de conduite sont carrément bafouées. Les pauvres qui demandent l’aumône se font de plus en plus nombreux et s’organisent maintenant pour faire ce « métier » en famille.

Les « Zeu » sont devenus riches car ayant pris les clefs du pouvoir sur la ville, ils ont maintenant la vie facile et ont pris le dessus sur les Nou qui essaient de se cacher le plus possible pour subir le moins possible

Ici, Bejaouira, beaucoup de « Zeu » veulent maintenant rejoindre le paradis des banlieues françaises ou le Québec ou l’Angleterre ou l’Australie par bateaux entiers, en voulez-vous ?

ABDELMADJID ADOUR

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