Une bonne semaine hors de la blogosphère dont deux jours à l’est, à Constantine et deux autres jours à Alger, les voyages, finalement en dehors du faite qu’ils fatiguent vous rendent un peu…discrets au point de vue blogs !
En plus ici c’est le moment de la cueillette des olives et c’est tout aussi fatiguant et cela ne laisse pas vraiment du temps pour le blog.
Mais me voilà de retour avec ces petites histoires, au moment ou Sœur Emmanuelle, elle, s’en va rejoindre comme elle le dit si bien son fiancé, son ami, ses amis et son éternité heureuse.
Historiette 1
Geneviève est assise confortablement dans son fauteuil et s’apprête à savourer un grand moment footballistique. Elle est dans son appartement parisien ou elle passe la majeure partie de la semaine car les weekends elle se rend toujours chez sa mère à Epineux-sous-bois.
En ce mercredi d’octobre 2008 une grande rencontre allait se dérouler au stade de France et allait opposer une équipe de France aux résultats décevants de ces derniers mois à une équipe de Tunisie qui veut bien jouer le jeu d’un partenaire sérieux dans la préparation de son adversaire du jour.
Ce n’est donc qu’un match amical qui n’a pratiquement aucun enjeu.
Geneviève aime l’équipe de France car elle représente pour elle la fierté d’une grande nation et d’une civilisation immense. Geneviève est une intellectuelle quelque part car par le faite qu’elle travaille comme éditrice dans une grande maison d’édition, elle est forcément dans le giron de la littérature mais aime aussi beaucoup le sport en général.
Abdelmadjid lui est aussi bien calé dans son fauteuil et à des milliers de kilomètres du stade de France il savoure lui aussi le même spectacle footballistique que Geneviève
Lui aussi aime la France pour sa langue et cette « french way of life » bien qu’il réside hors de France.
Ainsi son amour pour cette idée qu’il se fait de la France et bien qu’il soit maghrébin, lui enjoint de supporter l’équipe de France !
Et c’est qu’il fait.
Bien sur il ne s’attend nullement à être décoré pour son choix qu’il extériorise sans complexe par ailleurs et il sait que sa position un peu ambiguë ne fera que lui faire subir aussi bien le rejet des adeptes(pas tous, espère-t-il) de cette France qu’il aime et qui le considèrent comme un étranger qui n’est pas le bienvenu que le rejet par ailleurs des siens les maghrébins qui eux le considèreront peut etre comme un "traitre à la nation", "un apostat" !
Quel dilemme n’est-ce pas.
Abdelmadjid est un peu écrivain et en faite le jour du match au stade de France son dernier manuscrit est justement entre les mains de l’éditrice Geneviève.
Eh oui, quelques jours auparavant sur accord de Geneviève elle-même Abdelmadjid avait transmis un manuscrit pour une éventuelle publication aux éditions de Geneviève !
Abdelmadjid ne savait pas que Geneviève était au même moment rivée comme lui-même à son écran et les deux personnages devaient constater de visu tout au début de la rencontre, un événement si malheureux que les deux se sont révoltés comme un seul homme, de la même manière l’un a des lieues de l’autre : la Marseillaise est copieusement sifflée par des milliers de voix dans l’enceinte du grand stade !
Et la réaction des deux personnages a été tout de suite la même et les deux ont exactement pensé la même chose
-« Comment peuvent-ils siffler l’hymne sacré d’un pays qui leur a donné à manger, qui les a chouchoutés, éduqués, habillés, payés même s’ils ne travaillent pas, qui les a sauvés de la précarité et de la misère qui les a fait fuir jusqu’ici ? Un pays dont ils profitent au maximum de la beauté de sa nature, de l’abondance de ses ressources et de la divinité de ses femmes (du moins pour celles qui se sont fait avoir) …….
Que d’ingratitude !!!!
Le lendemain, Geneviève écrit à Abdelmadjid un courriel très explicite : votre manuscrit est digne d’intérêt et est tout a fait passionnant et conforme à la ligne éditrice de notre maison mais nous regrettons de ne pas vous publier, suite à la conjoncture difficile actuelle et à certains sifflets au stade.
C’est clair net et précis et cela se passe de tout commentaire
Un proverbe kabyle dit : « nous n’avons ni apprécié le couscous ni joui du spectacle » Alors Abdelmadjid, il faudra bien reconnaitre que tu es hélas victime de ton appartenance et le monde est ainsi fait : dans la forêt en flammes, le feu calcine aussi bien le bois mort que le verdoyant !
Historiette 2
Un groupe de grenouilles voyageaient à travers bois quand deux d'entre elles tombèrent dans un trou. Quand les autres grenouilles virent jusqu'à quel point le trou était profond, elles dirent aux deux grenouilles tombées qu'elles étaient pratiquement mortes et qu’elles devaient se résigner à accepter leur sort.
Les deux grenouilles ignorèrent les commentaires et essayèrent de toutes leurs forces de sauter en dehors du trou. Les autres grenouilles continuèrent de leur dire d'arrêter de gesticuler parce qu'elles étaient à tout compte fait mortes.
Finalement, une des deux grenouilles tint compte de ce que les autres grenouilles disaient et abandonna la lutte. Elle mourut.
L'autre grenouille continua de sauter aussi fort qu'elle le pouvait. Une fois de plus, la foule des grenouilles lui hurla d'arrêter de souffrir et de se laisser mourir. Elle sauta encore plus fort et finalement réussit à se sortir du trou. Quand elle y parvint, les autres grenouilles lui dirent: "Est-ce que tu nous entendais?" La grenouille expliqua qu'elle était sourde.
Elle pensait au contraire que les autres étaient en train de l'encourager.
3 Le pouvoir des mots
1. La langue a un pouvoir de vie et de mort.
Un mot d'encouragement envers quelqu'un qui se sent abattu peut l’aider à se relever et lui permettre d’affronter les circonstances qui l’ont affaibli.
2. Une parole destructrice envers quelqu'un qui se sent abattu peut avoir un effet dévastateur et le tuer. Faites attention à ce que vous dites.
Parlez positivement à ceux qui croisent votre sentier. C'est parfois difficile à comprendre qu'un mot d'encouragement puisse faire autant de chemin et autant de conséquences.
Tout le monde peut dire des paroles capables d'enlever à un autre le courage de continuer dans des moments difficiles.
Celui qui prend le temps d'encourager un autre est un individu spécial. Nous pouvons tous en devenir !
Ce n’est pas parce qu’un énergumène (ou cent) mal éduqué a sifflé quelque part que moi je dois payer à sa place!
C’est injuste !
Allons un petit effort...
ADOUR ABDELMADJID